Bonjour tout le monde, est-ce que vous avez déjà vécu ce moment extrêmement satisfaisant où, sur votre trajet, tous les feux passent au vert les uns après les autres ?
Ce n’est pas le fruit du hasard et ca a un non on l’appel onde verte ou green wave la vague vert en anglais. Vous en avez très certainement déjà expérimenté sans vous en rendre compte, et je vous propose de vous présenter leur fonctionnement où les trouver et comment les surfer pour en tirer parti, mais aussi les problèmes qu’elles peuvent engendrer et pourquoi elle risque de progressivement disparaître de Paris avec la mise en place d’une zone à trafic limité.
Revenons au début.
Imaginez Paris en 1923, ici au croisement des boulevards Saint-Denis et Sébastopol c’est ici que le premier feu pour réguler le trafic motorisé est né !
Puis, progressivement, les feux ont commencé à se déployer partout dans la ville, atteignant aujourd’hui un total de 133 365 feux, soit 78 feux par kilomètre de voirie à Paris. Voilà, faites ce que vous voulez de cette information (1 700 km de voirie).
Et pour éviter que le trafic ne soit complètement chaotique avec tous ces feux, des ondes vertes ont été mises en place pour fluidifier le trafic. Vous les trouverez principalement sur des axes empruntés par des bus, car elles permettent de lutter contre le temps d’immobilisation, qui peut représenter 10 à 20 % de leur temps de trajet. Et cette réduction des temps de parcours et d’immobilisations des véhicules des transports publics est souvent synonyme de réduction du temps total de déplacement de tous les usagers de la route, car ses transports publics empruntent les mêmes axes que les autres seul leur couloir de circulation sont dédiés.
À Charlotte, en Caroline du Nord, le phasage des feux de 11 carrefours d’une grande artère a été réglé de façon à ouvrir une onde verte aux cars rapides : ce système a permis de réduire de 67 % la durée d’immobilisation de ces cars devant les feux et d’augmenter fortement leur fréquentation.
Chose importante ici, nous ne parlons pas de feux verts « récompense », qui passent au vert à l’approche d’un véhicule respectant les limites de vitesse, ni de feux rouges « sanction », qui restent verts pour les usagers roulant trop vite. Il s’agit bien d’un feu indépendant qui réalise en permanence le même schéma. Pour en tirer profit, il faut donc rouler à la bonne vitesse, ni trop vite, ni trop lentement : il faut surfer sur la vague !
Comment elles sont mises en place (synchronisation des feux tricolores).
Cette synchronisation des feux est variable et est généralement inférieure à la vitesse maximale autorisée. On parle alors d’« onde verte modérante », qui encourage les conducteurs à modérer leur vitesse pour en bénéficier. Le petit hic, c’est que cette onde ne fonctionne souvent que dans le sens de la circulation générale. Par exemple, sur la rue Rivoli, l’onde verte ne s’applique que dans le sens est-ouest.
je vous laisse l’extrait complet sur la chaine secondaire ou je publie souvent des petites vidéo je vous le met en fiche comme ca vous pouvez vous abonner et voir ca plus tard ha et tant qu’a forcé vérifier bien que vous etre abonne sur cette chaieen également ca permet de soutenir ce travail merci !
Ainsi, chaque fois que vous prenez cette rue dans l’autre sens, vous vous retrouvez confronté à une multitude de feux rouges. Il est presque impossible d’obtenir deux feux verts consécutifs, car vous êtes complètement à contre-courant. La solution pour éviter cela, si vous devez parcourir de longues distances, est de toujours rouler dans le sens de la circulation motorisée. Malheureusement, il n’y a pas toujours de piste cyclable. Sur les quais, par exemple, c’est infernal, d’autant plus que l’onde verte y est réglée à 38 km/h (10,56 m/s), alors que la circulation est limitée à 30 km/h. La situation est tout aussi problématique sur la rue Saint-Maur, deux axes qui n’ont pas évolué depuis des années.
Il existe cependant quelques boulevards à double sens où l’onde verte fonctionne dans les deux directions, comme sur l’avenue de Flandre. Dans ce cas, l’onde doit également s’adapter aux autres axes qu’elle rencontre sur son trajet. Ainsi, on peut observer que j’arrive au vert à l’intersection et que je peux continuer dans l’onde verte. C’est un véritable travail d’orfèvre pour gérer le trafic afin de limiter les congestions dans les intersections. Respectez donc ce travail de régulation en ne vous engageant dans l’intersection que si vous pouvez la franchir, vous pourrez ainsi profiter de la prochaine onde et éviter de bloquer les usagers venant perpendiculairement, créant ensuite des embouteillages en chaîne.
En ce qui concerne la vitesse de l’onde, celle-ci n’est pas toujours constante et peut évoluer en fonction de l’heure de la journée et des conditions de circulation. Par exemple, sur la rue Rivoli, l’onde verte est à 20 km/h le matin et à 30 km/h le soir.
Cela dépend également du lieu où elle est implantée. En l’absence d’aménagement cyclable ou lorsque les voies sont uniquement réservées aux bus, l’onde verte est généralement fixée à 30 km/h.
Une vitesse idéale a été calculée par le Cerema à Lille en 2010, sur un axe d’1,5 kilomètre où les feux étaient calibrés pour des véhicules roulant à 50 km/h. Ce réglage a été abaissé pour mieux tenir compte des vélos, dont la vitesse moyenne est estimée à 24 km/h par les auteurs de l’étude. Les résultats sont surprenants : réglée sur 20 km/h, l’onde gêne fortement la circulation automobile et ne bénéficie que faiblement aux vélos. En revanche, à 30 km/h, la vitesse moyenne des cyclistes sur l’axe augmente, mais celle des automobilistes également. Cela dit, il convient de prendre ces résultats avec des pincettes : cette expérience a été réalisée sur le boulevard de la Liberté, avec une voie de bus limitée à 50 km/h. On se retrouve donc avec une onde verte modulante, et dans les faits, maintenir une onde verte à 30 km/h est vraiment très difficile pour les cyclistes.
Comment les reconnaître et les utiliser ?
En France, il n’y a malheureusement rien pour indiquer que l’on roule dans une onde verte. Le seul moyen de le savoir est l’observation. Généralement, si vous voyez le feu au loin passer au vert peu de temps après le vôtre, c’est un bon signe. Si le temps entre les deux feux est d’environ une douzaine de secondes et qu’ils sont espacés de 100 mètres, cela signifie que l’onde est à 30 km/h. Si l’intervalle est plutôt de l’ordre de 20 secondes, l’onde est alors d’environ 20 km/h. Bien sûr, il existe des variations ;
Aux Pays-Bas, des solutions ont été trouvées pour indiquer la présence de l’onde verte. Sur les voies rapides, on peut voir des panneaux qui indiquent que le respect de la vitesse permet de continuer à avoir les feux au vert, à condition que tout le monde respecte cette limitation. En effet, si de nombreux automobilistes se précipitent, cela crée un bouchon, et le temps de redémarrer, il est impossible d’obtenir le feu vert.
Pour les cyclistes, ils ont également trouvé une solution élégante : des lumières qui s’allument et s’éteignent au rythme des vagues de circulation. Mais ces idées pourraient-elles être des solutions pour Paris, et cela améliorerait-il le trafic ?
De mon point de vue, ce système présente des avantages, mais également des limites. Le mettre en avant n’est pas toujours une bonne idée selon les lieux, car cela pourrait transformer une route en un flux intense de véhicules infranchissable. Or, depuis plusieurs années, Paris cherche à réduire la place des véhicules motorisés et leur vitesse.
https://www.paris.fr/pages/dans-les-coulisses-du-pc-circulation-7564
https://www.itf-oecd.org/sites/default/files/docs/02rdtravdemf.pdf
INDICTION des ondes vertes 👍
INDICATION AUTOMOBLISTE
Prochainement, une zone à trafic limité (ZTL) sera mise en place dans le centre de la ville, notamment autour des boulevards
L’objectif est de réduire encore le transit des véhicules motorisés, sans pour autant interdire l’accès à ceux qui travaillent, consomment, livrent ou habitent dans ces zones. Une telle mesure vise à encourager l’utilisation d’autres modes de transport que les véhicules motorisés en surface et cette approche pourrait rendre l’utilité des ondes vertes discutable
Ainsi, les ondes vertes nécessitent un itinéraire traversant pour fonctionner. La mise en place de la zone à trafic limité (ZTL) va donc totalement à l’encontre de cette idée, car son objectif, comme son nom l’indique, est de limiter le trafic, et non de favoriser sa fluidité dans la ville.
Les piétons ne peuvent plus traverser au passage piéton à tout moment et doivent attendre la fin de l’onde verte j’avais d’ailleur abordé ce point dans ce sujet spéciale pour les piétons.
Ces feux représentent également une contrainte pour les cyclistes, dans les double sens de circulation et qui n’ont pas besoin d’eux pour se croiser. C’est d’ailleurs quelque chose qui est appliqué aux Pays-Bas : dès qu’un axe n’a plus de transit automobile, comme sur cette rue où les automobilistes sont considérés comme des invités, on se retrouve avec des intersections sans feux.
G:\PAYS BAS\17-07-2023\LIVE
Ces axes devront donc être complètement repensés pour permettre une desserte locale afin de vraiment limiter l’intérêt de la voiture. Cela implique également de remettre en question l’utilité des feux de circulation en fonction du trafic et de la vitesse des véhicules dans cette zone.
Si les ondes vertes ont longtemps été un outil utile pour fluidifier le trafic motorisé, elles semblent de moins en moins adaptées aux villes qui souhaitent encourager les déplacements doux et réduire la place de la voiture. Il est possible qu’à l’avenir, à mesure que le trafic motorisé dans ces zones se réduit au strict minimum, l’intérêt des feux de circulation, initialement mis en place pour accompagner l’automobile, finisse par disparaître en même temps qu’elles.
ZTL PARIS
https://www.paris.fr/pages/paris-cree-une-zone-apaisee-dans-le-centre-de-la-capitale-20426