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Améliorer les transports en
commun pour éviter la saturation
Reste pour Marion Soulet, la nécessité « d’un meilleur partage de l’espace entre cyclistes et automobilistes ». « La voiture, c’est 10 % des
déplacements et 50 % de l’espace
public qui lui est dévolu », rappellet-elle. Pour désengorger les pistes,
certains préconisent également de
développer des alternatives cyclables à ces grands axes structurants.
« C’est ce que nous avons fait avec la
nouvelle piste de la rue du Renard,
qui est parallèle à Sébastopol », développe l’adjoint d’Anne Hidalgo. Pas
de quoi « vider Sébastopol » pour
autant, d’après Altis Play, un youtubeur qui vulgarise « les mobilités
dans l’espace urbain » sur une chaîne dédiée. « Cette nouvelle option va
surtout attirer des cyclistes qui ne
circulaient pas avant », estime-t-il.
Pour cet usager aguerri, le salut
viendra plutôt… des transports en
commun, que beaucoup de néocyclistes auraient déserté « à cause de
leur dégradation progressive ». « Si
on améliore les espaces cyclables,
sans améliorer les transports, on va
se retrouver avec une saturation de
vélos, prédit-il. Or, dans une ville extrêmement dense comme Paris, il
faut que le vélo reste une alternative
mais il ne faut pas que ce soit la seule
solution. »
délimités. »
Altis Play, youtubeur spécialisé
dans les mobilités en ville, milite,
lui aussi, pour « plus de clarté ».
« Sur la piste du boulevard de Sébastopol, par exemple, chaque intersection est différente… Il y a des
passages piétons avec feux pour
cyclistes, d’autres n’en ont pas. Ça
crée beaucoup de confusions. »
« Une solution peut aussi être de
rehausser les passages piétons,
poursuit-il. Ça permet de simplifier
le passage des personnes à mobilité réduite et ça met en valeur le
passage. »
Au-delà des aménagements, ce
sont aussi les comportements qui
devront évoluer. « Paradoxalement, je pense que le nombre
croissant de cyclistes est plutôt bénéfique pour ça, analyse Marion
Soulet. Ça ralentit le rythme des
vélos. Et il suffit que quelques-uns
s’arrêtent au feu pour que les
autres s’arrêtent derrière. »
Un avis partagé par Altis Play :
« Si chaque cycliste respecte les
règles, on va progressivement
améliorer les choses. » Et lui le
constate régulièrement lorsqu’il est
à vélo : « Les gens vous disent merci, il y a des sourires et beaucoup
moins de stress. Gagner quelques
secondes, ça ne sert à rien, c’est
beaucoup plus agréable de respecter les autres. » À bon entendeur !