Chapitre 1 – Introduction
Bonjour tout le monde ! Aujourd’hui, je vous propose de revenir sur ce Complément d’enquête du 2 septembre dernier, et en particulier sur une scène que j’ai pris le temps de décortiquer.
RICHARD LE NOIR
Ce lieu, où l’on aperçoit en arrière-plan des cyclistes passer au feu rouge, est très facilement reconnaissable grâce à la piste cyclable située sur le côté gauche du terre-plein central, sous lequel passe le canal Saint-Martin. Nous sommes juste à côté de la Bastille, et plus précisément au niveau du bistrot que l’on distingue au fond : le Bar du Marché. Je m’y suis donc rendu pour voir les choses de plus près.
J’ai donc pu constaté également ici plusieurs cyclistes qui passent au rouge mais mais mais attendez une seconde c’est quoi ca au loin
Pour ceux qui découvriront ce panonceau en particulier, il permet aux cyclistes de franchir le rouge comme s’il s’agissait d’un cédez-le-passage, en continuant tout droit alors pourquoi pas a droite aussi ca c’est une autre question que je développe plus tard m’enfin la les cycliste peuvent continuer tout droit .
Malheureusement, dans le reportage, cela n’a pas été précisé par le réalisateur, ce qui laisse croire que les cyclistes ne respectent pas le code de la route, alors qu’ils ont parfaitement le droit d’agir ainsi. C’est ici une faute de la part du réalisateur, qui provoque une indignation et un clivage autour d’une situation qui n’est pas réellement une infraction, une vraie erreur déontologique due à l’absence de vérification de ce qui est dit et ce n’est malheureusement pas la seul fois qui partage
En ce sens, à la suite de plusieurs sujets, le Conseil de déontologie journalistique a rendu des avis soulignant que certains médias avaient manqué à leurs obligations déontologiques et ont dû apporter des modifications à leurs articles ou vidéos.
Je vous invite donc, si vous constatez ce genre de manquements, à les signaler pour éviter que de fausses informations soient partagées.
Ce n’est malheureusement pas la première fois que Pierre Chasseray diffuse des informations biaisées ou erronées. J’en avais déjà parlé dans un sujet spécial, lorsqu’il affirmait que seuls 50 cyclistes passaient chaque jour par la porte d’Orléans. Cette déclaration avait entraîné la publication de nombreux articles, alors que c’était faux.
Ce genre d’information devrait être corrigé immédiatement.
Un autre point important : sur ce type de configuration, avec l’aménagement cyclable sur le côté gauche de la chaussée, il est souvent plus sûr pour le cycliste de passer lorsque les automobiles ont le feu rouge, car cela évite de se mêler à la trajectoire des véhicules qui tournent. On peut d’ailleurs voir sur l’avenue de Flandre, qui a la même configuration, qu’il existe même des feux dédiés aux automobiles pour permettre aux cyclistes de continuer en sécurité.
En prenant un peu de recul, on se rend surtout compte que ce type de gestion avec la circulation au centre de la chaussée est problématique : il multiplie les conflits de trajectoire entre automobiles et cyclistes. Les cyclistes doivent d’abord se placer à gauche, puis revenir à droite, créant ainsi deux points de conflit qui auraient pu être évités. Cela complique également l’accès à l’aménagement, et c’est pour cela que l’on peut parfois voir des cyclistes circuler en dehors de la voie dédiée, notamment sur de courtes distances : il n’est pas toujours judicieux de se compliquer la vie pour rejoindre l’aménagement.
Enfin, ici en particulier, l’aménagement est trop étroit pour permettre des dépassements sécurisés entre cyclistes. Pour effectuer un dépassement, il faut laisser au minimum un mètre de distance, quelle que soit la situation. Ce règlement est trop souvent oublié, même par certains cyclistes.
Dernier point : l’aménagement cyclable longe un stationnement motorisé côté conducteur. Cela constitue un risque supplémentaire d’ouverture de portières et de conflits entre cyclistes et automobilistes lors de l’accès ou de la sortie des véhicules. Ce n’est donc pas idéal.
En prenant en compte tous ces points, voici à quoi devrait ressembler l’aménagement sur ce boulevard. Voici pour Richard Le Noir, mais ce n’est pas fini…
Et encore, là je ne parle que de cette scène à Paris avec Pierre Chasseray. Car initialement, j’avais prévu de faire un gros sujet de plus d’une heure sur l’ensemble du documentaire, mais j’ai préféré me concentrer sur un passage en particulier, afin d’analyser plus objectivement ce qui a été montré et de vous proposer un format plus digeste. Si vous appréciez ce format, je vous proposerai la semaine prochaine une analyse plus complète. Alors n’hésitez pas à liker, commenter et vous abonner : ça permet de mettre en lumière ce travail, et surtout, de vérifier que votre abonnement est bien activé pour ne pas rater la prochaine vidéo quand elle sortira
vous êtes bientôt 100 000 a suivre altis plays un palier symbolique paretager une autre vision des modes de transport
SÉBASTOPOL
Il y a une autre séquence filmée par Pierre Chasseray au niveau de Sébastopol, sur ce feu.
Vous voyez où je veux en venir ? Oui, le cycliste qui passe au rouge. Là, vous allez me dire : « Ah, là il ne peut pas, il n’y a pas de fameux panonceau M12 sur le feu… » Oui, exactement, mais ce que je constate, c’est qu’il y en a un sur ce feu. Au final, ce n’est pas le fait de tourner à droite quand le feu est rouge qui pose problème, car le cycliste a le droit de le faire : c’est plutôt l’itinéraire qu’il emprunte qui est en question. S’il passe de ce côté à gauche c’est une infraction il ne doit pas le faire mais par exemple, ce cycliste qui effectue cette manœuvre apparemment bizarre est en fait dans son droit, car il va passer par le sas vélo, puis utiliser le panonceau M12 pour aller à droite.
Ce n’est pas étonnant que cette manœuvre soit possible, car ici les cyclistes n’ont pas à couper la route des véhicules motorisés. Ils traversent un passage piéton puis rejoignent un aménagement cyclable. Les feux de circulation ne régissent ici que la circulation des véhicules motorisés. C’est quelque chose qui peut surprendre, mais dans l’absence de véhicules motorisés, les feux sont pratiquement inutiles. On peut d’ailleurs constater que sur ce croisement, les cyclistes disposent également d’un M12 leur permettant d’aller à gauche ou à droite pour rejoindre l’aménagement cyclable.
Un problème majeur à Paris et ailleurs en France est qu’il n’y a absolument aucune logique uniforme dans la mise en place de ces panonceaux M12.

Pour mieux comprendre, je vous propose ce petit arbre de décision :
- Première étape : décider d’une direction et se demander si l’usage cycliste (ou EDP) peut faire un mouvement direct vers un aménagement où il sera en sécurité (aménagement cyclable, zone piétonne, zone de rencontre). Si c’est le cas, alors un panonceau M12 est possible.
- ensuite s’intéresser au croisement avec les véhicules motorisés, bon après avoir exclu les croisement train ou tram régi par un feu ca serait trop dangereux
- et dans ce cas de figure vérifier le nombre de priorité , flux automobile visibilité suffisante pour voir s’il ce panonceur peut être présent sur un feu ?
- et une fois une direction tester en vérifiant ainsi les trois autres droite gauche tout droit qui peuvent se cumuler pour ensuite obtenir ce panel de panneaux
C’est une approche qui peut donc être longue fastidieuse, car pour chaque feu il faut tester chaque possibilité pour ajouter un M12, avec également un coût non négligeable. Il serait évidemment plus simple d’autoriser purement et simplement l’ensemble des feux à passer au rouge, et d’ajouter à l’inverse des panneaux uniquement sur les feux trop dangereux. Mais de toute évidence, cette approche pourrait engager la responsabilité d’une ville qui ne fait rien. Je pense que c’est en ce sens que ce choix du M12 a été retenu, même si malheureusement, en France, il n’existe pas de doctrine appliquée uniformément en France. Ce que je vous présente reste donc empirique et doit être adapté à chaque situation. Néanmoins ça pourra vous permettre de voir si des feu pourrait bénéficier de ses M12 et en informer votre vite et dans l’attente de respecter ses feu rouge et garder en tête que le panonceau M12 n’est pas la solution finale : il existe des solutions plus adaptées.
AMÉNAGEMENT
La solution consiste à positionner les feux de manière plus adaptée pour mieux gérer cette situation. Un feu pourrait, par exemple, être placé plus loin dans l’intersection. C’est une pratique classique appliquée aux Pays-Bas, où les feux sont positionnés au niveau des intersections. Cela présente de nombreux avantages :
- Les cyclistes, étant placés en avant dans l’intersection, sont plus visibles pour les automobilistes qui vont tourner.
- Cela simplifie les déplacements et fluidifie la circulation, même si, dans l’état actuel, les cyclistes peuvent se retrouver en difficulté.
On peut observer ce comportement sur de très nombreux feux : les cyclistes avancent dans l’intersection pour se placer là où ils sont en sécurité. Même sur le nouveau feu de Sébastopol, avec la connexion vers la nouvelle piste Réaumur, il manque des M12 à gauche et à droite, comme sur la configuration présentée plus tôt sur Rivoli. Ce manque d’uniformité crée de nombreuses situations où les cyclistes doivent s’adapter, en choisissant souvent l’option la plus sécurisée pour eux : attendre dans un endroit sûr et bien visible avant de s’engager.
En améliorant l’aménagement pour les cyclistes, on peut également optimiser la circulation automobile. Par exemple, en mettant en place des feux dédiés aux tournants, comme c’est déjà partiellement le cas à Sébastopol, on peut limiter la congestion dans l’intersection malgré le flux continu de cyclistes.
Un point important mis en évidence dans la vidéo de Pierre Chasseray est justement cette congestion : des automobilistes s’engagent dans l’intersection sans pouvoir en sortir, créant des situations dangereuses, des changements de file imprévus et parfois une intrusion dans les aménagements cyclables. Ces problèmes sont largement répandus et illustrent combien une configuration mal pensée peut provoquer des conflits et des dangers pour tous les usagers.
INFRACTIONS
Même si Pierre Chasseray affirme haut et fort que seuls les cyclistes commettent des infractions ici, il n’y a aucune image montrant un automobiliste en faute. Et d’ailleurs, au moment exact où il le dit, on peut observer :
- Un automobiliste déchargé sur la voie bus.
- l’automobiliste avec la voiture grise bloquant l’intersection, qui aurait dû attendre avant de s’engager.
- Un camion en stationnement, à cheval sur l’aménagement cyclable, pendant qu’il installe son matériel.
- Plusieurs automobilistes arrêtés sur le sas vélo.
- Un automobiliste garé sur une place de livraison (peut-être un commerçant, vas savoir).
- et Un automobiliste sur le sas vélo, capturé par l’appareil de Pierre Chasseray. ha ca des peuve d’infraction il vas en avoir mais peut être pas celle qu’il attend
Il n’y a même pas à discuter : une règle doit être respectée par tous.
Et sincèrement, j’espère qu’il prendra le temps de partager ces informations, et de se rendre compte que les infractions des automobilistes sont si nombreuses qu’elles deviennent invisibles… et pourtant, ce sont elles qui nuisent le plus aux autres usagers : stationnements en double file faute de places de livraison, blocages d’intersections, refus de priorité, changements de file au dernier moment… Autant de situations qui pourraient être améliorées pour limiter les risques et les accidents.
Si seulement un lobby pro-voiture utilisait sa notoriété pour rappeler : “Il n’y a même pas à discuter, il y a une règle et elle doit être respectée par tous.
Mais non : ce monsieur a choisi de se focaliser sur un usager qui, justement, cherche une alternative à la voiture. Si toutes les personnes n’ayant pas absolument besoin de leur voiture changeaient de mode de transport, il y aurait moins de congestion, simplifiant la vie à ceux qui ont réellement besoin de leur véhicule motorisé. Mais trop accroché à son volant pour collecter des preuves à charge contre les automobilistes, il en oublie toute logique et devient lui-même celui qui, par l’inutilité de ses déplacements, crée la congestion. Pour faire ce qu’il fait avec son matériel a Paris, pas besoin d’une voiture : il peut le faire à vélo.
Je lui souhaite quand même bon courage pour réussir à collecter des vidéos où il n’y a pas d’infraction de motorisé. La vraie infraction n’est pas toujours là où on croit.