Bonjour tout le monde ! Le 3 décembre, sur RMC, on a relayé les chiffres d’une étude en expliquant que :
https://twitter.com/RMCInfo/status/1996123713171861636
Bon, par contre, Apolline a oublié certains chiffres. Après avoir retrouvé l’étude, on y apprend que 67 % des automobilistes, 70 % des piétons et 40 % des cyclistes réguliers admettent franchir ces feux. Ça montre clairement un manque de respect de ces feux par l’ensemble des usagers, même si les automobilistes sont les plus concernés. On est donc bien loin du ressenti général, déséquilibré, selon lequel un seul type d’usager ferait “n’importe quoi”, alors que c’est en réalité un phénomène partagé.
Dans ce sens, je prépare une vidéo spéciale pour revenir sur ces clichés entre usagers.
Profitez-en pour vérifier que vous êtes bien abonnés à Altis Plays !
Et plutôt que de sévir, ou de chercher à comprendre et limiter ce mauvais comportement, Sarkozy propose une approche tout autre.
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https://www.ipsos.com/fr-fr/partage-de-la-route-une-cohabitation-difficile-en-france-et-en-europe
Ce que révèle réellement cette enquête au niveau de la peur, c’est que la circulation devient de plus en plus anxiogène en raison de la diversité des modes de déplacement et de l’exiguïté de l’espace public, ce qui rend la cohabitation tendue et conflictuelle.
Ce sont particulièrement les plus vulnérables qui se sentent en danger, les piétons ignorés aux passages protégés ou frôlés sur les trottoirs. Les cyclistes qui redoutent surtout l’agressivité des conducteurs motorisés. Ce contexte explique que la France est l’un des pays européens où l’on se sent le moins en sécurité à vélo, avec seulement 57 % des cyclistes réguliers se déclarant confiants lors de leurs déplacements contre 93 % des Néerlandais qui eux se sentent en sécurité dans leur trajet à vélo.
et dans ce sens, prétendre que cette approche de créer une mixité sur la voie publique va résoudre ce problème de tension sombre être une total aberration !
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Alors, pourquoi, comme le montrent les résultats, ceux-ci sont absolument stupéfiants ?
À Drachten, aux Pays-Bas, c’est un exemple emblématique où Hans Monderman a appliqué les principes du « naked street » / shared space.
Quand on observe de plus près cette ville, on peut effectivement voir qu’il n’y a pas de feux de circulation, mais des ronds-points avec une gestion dédiée aux piétons et cyclistes.
En se déplaçant vers le centre, on trouve des zones réservées aux piétons et cyclistes, avec :
- une restriction de vitesse à 30 km/h,
- des passages surélevés pour les piétons,
- des trottoirs traversants indiquant clairement la priorité des piétons et cyclistes sur les automobiles,
- et des filtres empêchant les raccourcis pour les véhicules motorisés.
Au final, un ensemble de mesures normées pour sécuriser au maximum les usagers et adapter la vitesse des véhicules motorisés à celle du plus vulnérable sur ces espaces.
Dans les zones où la circulation est mixte, les trottoirs ont été élargis, de la végétation ajoutée, offrant plus d’espace et des déplacements simplifiés pour les mobilités actives, tout en réduisant la place du trafic de transit et du stationnement motorisé.
PIEON CYCLISTE
PIETON CYCLISTE
une restriction de vitesse a 30
Pour ce qui est de Exhibition Road, South Kensington le réaménagement de type « naked street » autour des musées de Kensington est très similaire à celle de Drachten.
L’ensemble de la voirie a complètement été repensé: à la place de 5 voies dédiées aux véhicules motorisés (2 voies de circulation et 3 voies de stationnement), seules 2 voies de circulation ont été conservées, le reste de l’espace étant aménagé principalement pour les piétons des bornes vélo ont également été ajoutées.
La vitesse pour traverser cet espace a été abaissée à 20 km/h, et dans l’ensemble des rues alentour, la zone est limitée et le stationnement interdit, sauf pour la livraison et ayant droit à une certaine heure.
Ce n’est donc pas un simple retrait de panneaux, de marquage ou de feu mais un rééquilibrage complet de l’espace public pour donner plus de place aux piétons.
Même si ici en pratique, les piétons se maintiennent souvent au bord, car la circulation automobile reste importante au milieu de la chaussée limitant l’envie de marcher au centre, l’objectif d’un espace plus sûr et partagé n’est pas encore totalement atteint .
ZONE 20
Enfin, le dernier exemple, Bohmte (Allemagne), est en réalité une zone piétonne, et l’on doit y rouler au pas. Surtout, tout autour de cette zone, le trafic de transit a été supprimé.
Le seul intérêt de passer ici est donc d’aller à une destination locale ou de faire un demi-tour ; pour traverser la ville d’un bout à l’autre, il faut emprunter le boulevard voisin, tout à fait classique, qui lui a gardé ses feux de circulation.
Encore une fois ce n’est pas magique nous ne sommes donc pas face à une simple suppression de la signalisation, mais à un rééquilibrage global de l’usage de l’espace public, avec un travail massif de suppression du transit motorisé.
Car si l’on retire uniquement la signalisation sans réduire la place des véhicules motorisés, on se retrouve exactement dans l’exemple… qui existe déjà en France.
parle des ses zone piétonne en alle magne du fait que c’est dans les lieux résidencielll que j’ai également pu en croiser c’est finalemen trés classique.
ZONE PIÉTONNE
https://de.wikipedia.org/wiki/Verkehrsberuhigter_Bereich
https://medium.com/sutherland-labs/less-is-more-designing-streets-for-safety-18c324b248d4
En france ce type d’exple existe déja j’ai vais parler dans cette vidéo https://www.youtube.com/watch?v=PhtmE2GPYVM&t=415s
À Nancy, on retrouve exactement ce type d’aménagement aucun marquage pour guider les usagers, et on se retrouve dans une situation typique de ces espaces.
Et ce choix d’absence de marquage shared space ou naked road censé inciter à réduire la vitesse et limiter les risques d’accidents… Dans les faits, si la place accordée aux voitures et le volume de trafic motorisé restent élevés, cela crée une situation totalement différente.
Le fonctionnement de ce type d’aménagement dépend entièrement de la vitesse et du nombre de véhicules motorisés. Il a été estimé qu’au-delà de 90 véhicules par heure, cet espace devient totalement inutilisable pour les piétons et cyclistes sans parler des personnes à mobilité réduite ou des malvoyants, qui n’ont même plus de repères pour traverser en sécurité.
un détail a premiére vu
[estraint]
Non, pour que cela fonctionne, il faut d’abord revoir complètement le plan de circulation et réduire le trafic dans cette zone et une fois le flux motorisé diminué, il faut repenser l’aménagement pour éviter que la chaussée ne se transforme en parking géant :
démarquer certaines zones avec des massifs floraux, de la végétation, ou des barrières naturelles, c’est d’ailleur ce que l’on voit dans la ville de Bohmte (Allemagne) ou malheureusement ils ont dû ajouter des barrière tout autour pour éviter les mauvais stationnement
Il faut également prendre en compte les déplacements piétons, imaginer de vraies traversées, notamment pour guider les plus vulnérables, et définir des itinéraires lisibles pour les PMR et les personnes malvoyantes.
CONCLUSION
En résumé : il faut d’abord adapter la rue à l’usager le plus vulnérable, puis réguler la circulation motorisée.
Et ce qui est assez exceptionnel, c’est que ces mêmes feux, ces mêmes trottoirs, sont historiquement apparus pour désencombrer des intersections saturées avec l’émergence de la voiture individuelle. Et Le seul moyen réaliste de supprimer ses obstacles aujourd’hui… c’est de supprimer la circulation qui les a rendus nécessaires, pas juste d’enlever des panneaux des feux ou de la peinture.
Mais je ne suis pas certain que c’est ce qu’il avait en tête.
Et s’il n’est pas possible de véritablement apaiser un espace pour l’adapter à l’usager le plus vulnérable en réduisant au minimum les autres usages et en abaissant leur vitesse alors il faut au minimum séparer clairement les différents usagers.
J’espère que ce sujet aura pu vous apporter un peu plus de clarté et vous aider à mieux comprendre cette mesure. Si c’est le cas, n’hésitez pas à le partager, à le soutenir avec un like ou un commentaire. Vous retrouverez l’ensemble des sources qui m’ont aidé à réaliser ce sujet en description.
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le figaro ne rappel ps les feu brulé