Bonjour tout le monde ! Aujourd’hui, j’aimerais vous parler de ça, la sonnette, et vous partager comment j’ai changé ma conduite pour l’utiliser moins. Ce changement m’a vraiment apporté beaucoup de positif et je souhaitais le partager avec vous. Je prendrai également le temps de vous présenter les solutions que j’ai trouvées pour mieux communiquer avec les autres usagers. Car, après tout, c’est ça le plus important sur la route c’est de comprendre les autres et se faire comprendre, la ca marche pas mal juste avec un appel de phare.
Il y a quelques années, ma conduite était tout à l’inverse. J’avais une sonnette très bruyante, appelons ça un klaxon, qui accompagnait une conduite nerveuse.
Avec le temps, grâce aux évolutions de l’urbanisme qui m’ont offert plus de sécurité dans mes déplacements quotidiens, et au recul que j’ai pris sur mon comportement, j’ai pu améliorer ces points, et c’est aussi en partie grâce à vos retours. Merci à ceux qui me suivent et partagent leurs avis ça permet d’avancer ensemble, à la recherche des meilleures solutions pour rouler avec plus de sécurité, et n’hésitez pas à en faire partie en vérifiant que vous êtes abonné !
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EXTRAIT KLAXON SCOOTEUR
revenons quand même au début J’avais choisi une sonnette bruyante par mimétisme avec les autres conducteurs qui m’entouraient, car les aménagements cyclables étaient encore rares et je pensais que, pour me faire entendre, il me fallait quelque chose de bruyant. J’avais donc investi dans le klaxon le plus fort du marché.
le air zound
Je l’utilisais principalement durant mon trajet vélotaf, où je roulais dans des zones très bruyantes, comme le boulevard des Maréchaux, qui, à ce moment-là, n’était pas encore aménagé et en arrivant sur boulogne billancourt . À ce moment-là, cette sonnette bruyante me donnait l’illusion d’être entendue, m’apportant une sensation de sécurité.
Sensation car un jour, j’ai réalisé que c’était une erreur, et à force d’avoir cette sensation plutôt que de ralentir et d’anticiper, j’ai choisi de klaxonner parce que je me suis dit que comme les autres fois le conducteur allait m’entendre, allait me voir, qu’il n’allait pas couper cette ligne blanche !
Malheureusement, non au moment où je me suis dit : « C’est bon, il m’a vu, il a compris, il n’y a pas de danger ». j’ai fini par dessus le capot avec une jambe cassée et des mois de rééducation avant de pouvoir remonter sur un vélo. Après cette expérience, j’ai pris du recul, aidé par mon lapin qui a sectionné le tube du klaxon, le rendant inutilisable. Depuis, je ne l’ai plus jamais utilisé et suis donc retourné à la sonnette.
C’est aussi à ce moment-là que les aménagements cyclables ont commencé à se développer à Paris, notamment là où j’avais eu l’accident. Les grands boulevards se sont transformés, passant d’un endroit complètement inhospitalier pour les cyclistes a une promenade de plaisir !
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Il m’a aussi fallu cette rupture pour faire évoluer ma conduite et me rendre compte que toutes les situations pour lesquelles j’utilisais la sonnette étaient en fait des situations que j’estimais dangereuses, tant pour moi que pour les autres. Il valait donc mieux lever le pied plutôt que de klaxonner, et partir du principe que personne ne me voit, personne ne m’entend.
Pour m’aider, j’ai commencé à placer la sonnette à un endroit un peu moins accessible, afin de réduire la tentation de choisir entre freiner et donner un coup de sonnette
DÉPASSEMENT
Une des situations où j’utilisais encore beaucoup la sonnette était pour indiquer que j’allais dépasser. On peut se dire que c’est une bonne idée, car cela informe l’autre qu’on arrive. Mais le moment où on a besoin d’indiquer qu’on va dépasser se situe surtout dans des zones étroites ou encombrées, où, paradoxalement, il est le moins adapté de dépasser. Après, on peut l’utiliser pour indiquer à deux cyclistes qui roulent côte à côte de se rabattre, c’est même dans le code de la route.
Maintenant, dès que je ressens cette envie de sonner pour dépasser, je me pose cette question : est-ce qu’il y a suffisamment de place pour le faire sans gêner l’autre ? Et également, est-ce que notre différence de vitesse est si importante ?
Si on roule presque à la même vitesse, je descends de rapport et d’assistance sur le vélo pour garder une distance de sécurité.
Si la différence est importante, je vérifie si j’ai au moins un mètre de distance avec la personne que je vais dépassée, ce qui peut être compliqué voir impossible sur de nombreuses pistes parisiennes. Alors généralement, si je sens que ça va gêner, je fait mes contrôles et vais sur la chaussée pour effectuer le dépassement, car l’aménagement cyclable n’est que très rarement obligatoire.
PISTE OBLIGAOITRE
PASSAGE PIÉTON
Un autre moment critique, c’est au niveau des passages piétons, surtout quand le feu est vert depuis un certain temps et que les piétons commencent à traverser. Je préfère maintenant ralentir et passer bien derrière eux. Utiliser la sonnette crée souvent des situations difficilement prévisibles, avec des piétons qui, d’un coup, se mettent à faire du moonwalk pour retourner sur le trottoir. Dans ces cas-là, j’anticipe vraiment et ralentis à l’avance, en regardant le piéton et en lui faisant un hochement de tête pour lui indiquer que c’est bon, je l’ai vu. À lui de décider ce qu’il fait. Je n’indique plus, ni ne dis au piéton de traverser ; c’est à lui de faire ses propres contrôles pour savoir s’il veut et peut traverser en sécurité. Je m’arrête maintenant tranquillement et attends.
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INTERSECTION ENCOMBRÉE / STATIONNEMENT
Pareil pour les intersections encombrées, j’y vais tranquille et j’attends que les automobilistes fassent leurs contrôles et les anticipent. Et ce n’est pas grave si ça prend un peu plus de temps, ça évite d’avoir un conducteur qui, d’un coup, se braque et commence à engager une discussion verbale qui ne sera rapidement pas productive. S’il y a des conducteurs sur une piste cyclable, pareil : soit je patiente sans donner de coup de sonnette si je sens que ça va bouger, soit je tape la discute si j’ai le temps, en commençant par un « bonjour », pour ça, j’avais fait une vidéo spéciale.
Mais si je m’apprête à engager la discussion, c’est que j’ai une solution clé en main pour que l’obstacle disparaît, et surtout, je viens avec de bonnes intentions.
J’ai également dernièrement expérimenté l’appel de phare, qui fonctionne plutôt bien et est compris des automobilistes. Un simple appel attire l’attention plus que du bruit, sans faire stroboscopique évidemment. Et juste ça, sans geste ni mot, ça permet souvent de faire bouger les autres conducteurs.
C’est quelque chose de plus courant sur les lampes de vélo, notamment les modèles intégrés. Si vous n’en avez pas, vous pouvez simplement cacher la lampe avec votre main lorsque vous êtes à l’arrêt.
C’est aussi une solution qui commence à être intégrée sur les casques. Personnellement, je trouve que cette méthode a du potentiel et est surtout mieux comprise des usagers motorisés.
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ZEN
Au final, cette approche, même si elle est, il faut l’avouer, un peu plus laborieuse pour ce déplacement, apporte quelque chose qu’un trajet plus court de quelques minutes n’apportera pas : le fait de pouvoir rouler zen sans avoir à s’énerver.
Et quel plaisir quand tout le monde joue le jeu, comme dans ces zones piétonnes, sur les quais, où la sonnette est totalement inutile. La plupart des cyclistes le savent, et au final, tout se passe dans le calme. Ici, l’anticipation est le maître mot.
Et bien sûr, si des situations de conflits apparaissent sur les aménagements, n’hésitez pas à les partager, le signaler pour le faire remonter, dans l’optique de trouver une solution, que ce soit lié à des mauvais comportements ou à un aménagement qu’on pourrait améliorer. Par exemple, à Bercy, c’est un enfer chaque fois que je passe par là, c’est pourri. Il y a du mieux, mais c’est encore un aménagement temporaire, enfin j’espère. Et dès qu’il y a le moindre interstice entre les poteaux, les conducteurs s’engouffrent dans l’aménagement, c’est terrible.
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Encore utile
Comme vous l’avez compris, j’utilise ma sonnette très rarement, mais elle reste encore utile. Et pour rappel, elle est obligatoire sur un vélo, tandis que les klaxons sont interdits et peuvent entraîner une verbalisation.
Je l’utilise encore pour annoncer de loin mon arrivée, comme au début de la vidéo ici, où, n’ayant aucune visibilité, un véhicule cachait la piste à double sens cyclable. Je m’annonce donc pour les autres usagers de la piste qui risquent d’arriver en face, tout en ralentissant.
C’est aussi pour cela que j’ai choisi une sonnette avec un timbre très long, qui s’atténue à mon approche et qui est plutôt doux pour les oreilles. Si cela vous intéresse, je vous ai mis l’article en description. Ce n’est pas un partenariat, j’aime bien ce modèle. Il existe aussi le modèle japonais CRANE BELL, très connu, mais pas vraiment dans la même gamme de prix !
Un coup de sonnette au loin, qui dure longtemps, est aussi agréable pour les piétons, même si, là aussi, je l’utilise plus du tout dans les zones partagées. Je m’adapte à l’allure, et si besoin, je dis juste « Bonjour, excusez-moi ». Avec des piétons, ça marche beaucoup mieux qu’un coup de sonnette. Et sur les espaces piétons de type voie verte, si vous êtes piétons, pensez à circuler face aux cyclistes. Cela permet de simplifier les croisements. Mais on est d’accord que dans l’idéal, le partage de l’espace entre cyclistes et piétons n’est pas parfait.
Je n’ai pas ici parlé de l’usage du klaxon par les usagers de véhicules motorisés, mais c’est aussi une piste pour améliorer les échanges. Selon le code de la route, il est possible d’équiper son véhicule d’un avertisseur sonore pour l’usage urbain. Dans les véhicules anciens, ce klaxon urbain et hors urbain était intégré dans le véhicule. Je me demande pourquoi ce n’est pas équipé par défaut sur les véhicules.
Article R313-33
Et même si, après cette vidéo, la sonnette vous paraîtra peut-être un simple objet de décoration avec un son mélodieux que l’on utilise occasionnellement, elle reste cependant obligatoire !
J’espère que ce format un peu plus léger vous apportera une vision différente et vous aidera à réduire le stress lors de vos trajets, pour que nous puissions partager ensemble des routes plus agréables.
Un grand merci à ceux qui soutiennent ce format sur les différentes plateformes de dons, ce qui me permet de travailler à plein temps sur l’écriture de ces sujets. Merci également aux relecteurs du Discord, qui vous permettent de voir une vidéo sans fautes. Il est temps pour moi de vous dire à bientôt pour de nouvelles vidéos. Bonne route à tous !