Bonjour tout le monde il y a peu @Wisethug me posai une question
Alors, quel vélo choisir entre un vélo hollandais, un VTC, un VTT semi-rigide, un vélo de route ou un VTT à assistance électrique pliant ? Et à quel prix ?
Asseyez-vous confortablement et prenez des notes, car cette vidéo vous donnera toutes les clés et astuces pour vous aider à choisir le vélo qui vous conviendra le mieux, au meilleur prix. Que vous cherchiez à acheter votre tout premier vélo ou que vous en ayez déjà un et envisagiez un modèle complémentaire, cette vidéo a pour ambition d’être la plus complète possible !
Pour simplifier votre navigation, la vidéo est chapitrée.
Avant de commencer, si vous êtes nouveau ici : je suis Altis, et je réalise des vidéos autour du vélo comme moyen de transport. N’hésitez pas à vous abonner pour ne rien louper et soutenir mon travail !
IDENTIFIER VOTRE BESOIN
C’est donc la première chose à faire. Pour cela, je vous ai préparé un tableau. Attention toutefois : il ne recense pas tous les types de vélos existants. Pour une vue plus exhaustive, je vous invite à consulter le graphique très complet réalisé par Velook.
Je ne détaillerai pas ici les avantages financiers ou l’indemnité kilométrique ; pour ça, je vous renvoie vers la vidéo du Vélotaf, qui explique très bien le sujet.
La catégorisation que je vous propose ici a surtout pour but de vous donner un indicateur. En effet, en modifiant certaines pièces d’un vélo, vous pouvez bien sûr en améliorer les caractéristiques pour qu’il s’adapte encore mieux à vos besoins. J’en parlerai plus tard dans la vidéo.
Je n’ai pas non plus indiqué de fourchette de prix pour l’instant : on va d’abord se concentrer sur le besoin. La question du budget viendra un peu plus loin.
Et voilà ce que ça donne !
https://docs.google.com/spreadsheets/d/1nifLBr9V5rffYiqS4xh3DQIuxQ98maQwKq2dmRWSwuQ/edit?usp=sharing
Type de route
Le premier critère, c’est la route. Adaptez donc le choix de votre vélo à l’itinéraire que vous préférez et que vous emprunterez le plus souvent.
Pour vous aider, le site Komoot permet de connaître l’état des routes et peut adapter l’itinéraire en fonction du type de vélo. Vous pouvez même y activer une option « assistance électrique » pour affiner les propositions.
Dans le tableau, la notation sur les types de route est un mélange entre la vitesse moyenne maximale et le confort de roulage.
À noter que certains VTT semi-rigides offrent la possibilité de bloquer les amortisseurs de la fourche, ce qui améliore la conduite sur route bien lisse (avec un bon enrobé) et leur donne un peu plus de polyvalence.
Maintenant que vous avez une idée plus précise de votre itinéraire, il est important de choisir un vélo adapté à votre expérience.
https://www.komoot.fr/plan/@48.8323000,2.4075000,9.000z
Votre expérience !
L’usure, c’est la fréquence à laquelle vous devrez entretenir votre vélo. La maintenance, elle, correspond à la complexité de cet entretien.
Par exemple, un vélo hollandais, c’est robuste, fiable… mais changer des freins à tambour, c’est une vraie galère !
Ensuite, il y a la simplicité d’utilisation, ou la prise en main. Un fixie, par exemple, peut surprendre au freinage. Un VTT avec trois plateaux (donc 21 vitesses), ça peut vite devenir un peu trop compliqué. Même chose pour les manettes de vitesses sur un vélo de route : leur fonctionnement demande un petit temps d’adaptation.
Bref, si vous débutez, je vous conseille un vélo simple, où vous n’avez pas à vous demander si vous êtes en train de croiser la chaîne ou de faire une mauvaise manipulation. Moins vous avez à vous prendre la tête, mieux c’est.
Passons maintenant au type d’usage.
Le confort, lui, reste très subjectif : il dépend principalement de la position que vous aimez avoir sur un vélo. Certains préfèrent être bien redressés, d’autres aiment une position plus sportive, plus penchée vers l’avant.
Le poids est aussi un élément important à prendre en compte, surtout si le vélo n’est pas à assistance électrique. Si vous devez monter des marches, prendre des escaliers ou le porter régulièrement, mieux vaut qu’il ne pèse pas une tonne.
Le rangement, c’est l’espace qu’il occupe une fois garé, mais ça dépend aussi du type de stationnement dont vous disposez chez vous ou au travail. Un vélo pliant peut faire toute la différence si vous vivez en appartement ou que vous combinez vélo + transports.
Et enfin, la capacité : est-ce que vous avez besoin de transporter des affaires, des colis, ou même… vos enfants ? Oui, certaines personnes vont chercher leurs enfants à l’école à vélo – et ça se fait très bien, à condition d’avoir le bon modèle !
La prix
Car vous l’avez compris : au-delà du prix, le plus important, c’est le besoin.
Il n’existe pas de vélo « parfait » pour tout… mais il y a toujours un vélo parfait pour votre usage.
Et je ne suis pas surpris de voir, dans le sondage que j’ai publié, que le nombre idéal de vélos, selon vous, tourne autour de trois :
– un pour les déplacements du quotidien (courses, école, petits trajets en ville),
– un pour les longues balades ou le cyclotourisme,
– et un pour le sport ou les sorties plus engagées.
Maintenant que vous avez une meilleure idée du type de vélo qui vous intéresse, c’est là qu’intervient la question du VAE.
Car oui, l’assistance électrique n’est pas un type de vélo, mais une option que vous pouvez retrouver sur presque tous les modèles.
Gardez aussi en tête que vous pouvez, un jour, transformer n’importe quel vélo classique en VAE grâce à un kit.
Pour l’instant, ça reste encore un peu cher (comptez entre 300 € et 800 €), mais c’est un marché en plein développement…
Je ne vous en dis pas plus pour le moment 😉
VAE
L’assistance électrique vous apporte un bonus de vitesse : vous roulerez plus vite et avec moins d’effort.
Mais attention : une fois que vous atteignez 25 km/h, l’assistance se coupe, et c’est à vous, uniquement, de fournir l’effort pour continuer à avancer.
Un autre avantage, c’est qu’avec un bon moteur, le poids du vélo devient secondaire. Un VAE peut être lourd, mais si l’assistance est efficace, ça ne pose pas de problème.
C’est d’ailleurs pour ça qu’on retrouve presque toujours des moteurs sur les vélos cargos ou les vélos utilisés par les pros : ils permettent de transporter facilement des charges lourdes.
En revanche, ce poids devient un vrai inconvénient si vous devez soulever le vélo, par exemple pour monter des marches. Dans ce cas, mieux vaut y réfléchir à deux fois avant de partir sur un VAE.
Pour ce qui est de l’usure et de la maintenance, j’ai fait un point complet dans la vidéo où je teste un VAE que j’ai pu essayer (et qui est d’ailleurs toujours à gagner !).
Ce qu’il faut surveiller particulièrement, c’est la batterie : est-elle facilement amovible ? Peut-elle être remplacée ? Et attention aussi à l’entretien du moteur.
Côté confort, un point à savoir sur les VAE, c’est l’aide au démarrage.
Il existe deux types principaux de moteurs : ceux situés dans la roue et ceux placés au niveau du pédalier. Le modèle que j’ai testé, par exemple, compense le manque d’aide au démarrage avec une petite manette d’accélération, très pratique pour démarrer sans forcer.
Bon, maintenant que vous savez quel vélo choisir, et s’il vous faut une assistance électrique ou non, il reste encore quelques éléments importants à voir…
Et pourquoi pas la location ?
Avant de passer à l’achat, assurez-vous de disposer d’un endroit sécurisé pour stocker votre vélo.
Et posez-vous aussi la question suivante : est-ce que vous pourrez faire un minimum de maintenance vous-même, comme réparer une crevaison ou régler des freins ?
Si la réponse est clairement non, alors je vous conseillerais plutôt de vous tourner vers des solutions de location.
Voici les principales options :
- Les vélos en libre-service, comme les Vélib’. Le gros inconvénient, c’est l’incertitude : chaque matin, c’est un peu le stress de savoir s’il en restera un près de chez vous.
- Véligo, une offre de location longue durée (jusqu’à 6 mois, renouvelable 3 mois), à partir de 40 € par mois. Parfait pour tester un VAE sans s’engager à long terme.
- Swapfiets, une autre formule très populaire. Les prix varient selon les régions, mais à Paris, comptez :
- 15 € par mois pour un vélo mécanique,
- entre 50 € et 75 € par mois pour un VAE, selon les options choisies.
- Decathlon propose aussi un service de location :
- à partir de 34 € par mois pour un vélo mécanique,
- et jusqu’à 46 € par mois pour un VTC électrique.
Il existe aussi des entreprises qui louent des flottes de vélos aux professionnels, comme Tip Sport ou d’autres acteurs spécialisés.
Cela peut être une bonne alternative à l’indemnité kilométrique vélo, qui n’est pas obligatoire, mais que vous pouvez toujours demander à votre employeur.
https://www.veligo-location.fr/parlons-prix/
Les composants
Maintenant que vous avez choisi un type de vélo, il faut aller un peu plus loin.
Au-delà de la marque, ce sont souvent les composants qui donnent une bonne idée de la qualité du vélo.
Par exemple, Shimano, SRAM et Campagnolo sont des valeurs sûres, quelle que soit la gamme.
Ces marques utilisent les mêmes technologies sur plusieurs niveaux de prix — ce qui change, ce sont les matériaux (plus ou moins légers) et la durabilité.
1. Le système de freinage
Quel système choisir : freins à disque, à patins, à tambour… ?
- Les freins à patins (ou freins à mâchoires) sont :
- bon marché, légers et faciles à changer,
- mais ils usent les jantes, doivent être changés régulièrement,
- et sont très peu efficaces sous la pluie ou dans la boue.
→ C’est pour ça que vous ne verrez presque jamais de VTT avec ce type de frein. Si c’est le cas : fuyez.
- Les freins à disque :
- sont précis, fiables, et nécessitent peu de maintenance,
- mais ils sont plus lourds et plus chers,
- et il est plus complexe de retirer une roue, car le disque fait partie du système de freinage,
- en plus, installer un porte-bagages peut parfois être plus difficile avec des freins à disque.
- Les freins à tambour :
- offrent un freinage doux,
- mais leur entretien est complexe et moins accessible pour les débutants.
- Le rétropédalage ou l’absence de freins manuels (comme sur certains fixies) :
- attention : selon la loi française, un vélo doit être équipé de deux systèmes de freinage indépendants. Donc même si c’est stylé, assurez-vous d’être en règle.
2. La selle
Concernant la selle, le confort dépend énormément de votre morphologie et de votre usage.
Si la selle d’origine ne vous convient pas, vous pouvez très facilement la changer.
Le mieux, c’est d’en parler avec un vélociste (ou un bon vendeur en magasin), qui pourra vous orienter vers un modèle adapté.
3. Les roues
Les roues, ça peut sembler secondaire… mais c’est un point très stratégique.
Changer de paire de roues peut littéralement transformer votre vélo.
Il est parfois plus intéressant d’investir dans un bon jeu de roues et de pneus, plutôt que de racheter un nouveau vélo complet.
→ Par exemple : des pneus plus larges pour plus de confort, ou plus fins pour aller plus vite.
4. Le guidon (ou cintre)
Le type de guidon influence fortement votre position, votre confort et votre style de conduite.
vous permet de changer de position des mains dès que vous ressentez de l’inconfort.
Le cintre droit (plat) :
très courant sur les VTT,
idéal pour un bon contrôle en milieu urbain ou sur sentier,
mais moins confortable sur les longues distances.
Le cintre plat recourbé :
bon pour les courtes distances en mode détendu,
permet une position plus naturelle des poignets.
Le cintre de route (ou « drop bar ») :
parfait pour la vitesse et une position aérodynamique,
permet aussi de changer de position régulièrement sur de longues distances,
mais demande un bon niveau de maîtrise.
Le cintre multiposition (type trekking) :
idéal pour les longs trajets ou le voyage,
ou acheter le vélo ?
Si vous êtes encore hésitant, je vous recommande vivement de vous tourner vers un professionnel, un vélociste, quitte à en visiter plusieurs.
Ne jamais acheter un vélo le premier jour sur un coup de tête : prenez le temps de réfléchir pour être sûr que c’est vraiment ce que vous voulez.
Et si vous avez bien en tête votre objectif d’utilisation, ce sera plus simple de ne pas vous faire influencer.
Si vous êtes plutôt sûr de vous et que vous avez un budget limité, je vous conseille de regarder du côté de la grande distribution, comme Décathlon ou Go Sport.
Vous pouvez aussi acheter un vélo en ligne, mais privilégiez les revendeurs spécialisés pour éviter les mauvaises surprises.
Quand vous achetez neuf, pensez à prendre une assurance — surtout si c’est votre premier vélo.
En effet, les pièces sont rarement assurées, généralement seule la caisse l’est… et pour casser un cadre, il faut vraiment y aller !
Enfin, il y a bien sûr le marché de l’occasion, mais là, il faut être sûr de vous et avoir un minimum d’expérience pour reconnaître un vélo en bon état, et ne pas acheter un vélo qui demandera beaucoup d’entretien avant de pouvoir rouler.
Pour l’occasion, vous avez plusieurs options :
et bien sûr, les plateformes en ligne.
les professionnels (vélocistes qui vendent de l’occasion),
des événements organisés par des associations ou entreprises,
L’achat chez les professionnel
Qu’il soit vendu par un professionnel, neuf ou d’occasion, votre vélo doit obligatoirement être équipé de certains éléments :
- Deux lampes, une avant et une arrière,
- Une sonnette,
- Un catadioptre rouge à l’arrière, un blanc à l’avant,
- Des catadioptres sur chaque roue,
- Des catadioptres sur les pédales,
- Et un marquage anti-vol.
Il en existe plusieurs types, mais je vous recommande vivement le gravage, qui est efficace et durable.
J’insiste : quand vous achetez un vélo chez un professionnel, vous devez avoir tout ça sur le vélo. Ce n’est pas une faveur que vous fait le vendeur, c’est une obligation légale, surtout en cette période où le soleil se couche tôt.
Occasion entre particulier
Je n’en ai pas encore parlé, mais si vous achetez un vélo en ligne, apprenez à connaître la taille du cadre dont vous aurez besoin.
Cela varie selon les marques et les modèles, c’est un détail très important car il existe différentes tailles de cadre.
Je vous mets des liens en description pour que vous puissiez tester tout ça.
Si votre vendeur en ligne ne le précise pas, n’hésitez pas à lui demander la taille du cadre.
Si le vélo est vendu par un particulier, il n’y a pas de réglementation stricte, mais vérifiez bien l’état du vélo :
- Est-ce qu’il dispose de deux freins fonctionnels ?
- Y a-t-il des feux et des catadioptres ? S’il n’y en a pas, vous pouvez négocier.
Enfin, vous pouvez demander si le vélo est marqué (gravé).
Si ce n’est pas le cas, demandez-lui quand et où il l’a acheté :
- S’il l’a acheté neuf avant le 1er janvier 2021,
- Ou d’occasion avant le 1er juillet 2021,
c’est ok aussi.
Mais si c’est après ces dates, méfiez-vous, ce pourrait être un vélo volé.
Si vous avez le moindre doute sur le vélo, soyez prudents.
https://velo.ooreka.fr/comprendre/prix-velo
https://www.santafixie.fr/blogfr/calculer-taille-ideale-de-velo-fixie/
N’hésitez pas à partager cette vidéo à vos amis qui se posent les mêmes questions !
Pour compléter ce contenu, je vous invite à regarder une vidéo complémentaire qui vous présentera des astuces pour bien sécuriser votre vélo ainsi que le code du cycliste, pour rouler en respectant les règles et en toute sécurité !
Bonne route à tous !
Auteur des illustrations :
monkik, mangsaabguru, Freepik