Bonjour à tous ! Aujourd’hui, je vous emmène à Boulogne.
Cette piste cyclable qui s’arrête brutalement symbolise parfaitement les ruptures que l’on peut trouver entre certaines villes, et donc de nombreux cyclistes en sont victimes quotidiennement. J’ai moi aussi dû la traverser pendant des années pour me rendre au travail.
Avec un peu de recul, on réalise que Boulogne est une véritable forteresse imprenable pour les cyclistes. Au nord, l’autoroute A13 crée une barrière, à l’est, le périphérique parisien nécessite un franchissement, et le reste de la ville est entouré comme d’une douve appeler la seine .
Je vais donc m’intéresser aux liaisons de cette ville, car chacun de ses accès présente des zones particulièrement dangereuses pour les cyclistes et les piétons. Je vais donc analyser ces points critiques pour comprendre l’origine du problème et proposer des solutions.
BIDIRECTIONNEL
En reprenant notre piste en début de vidéo, quelque chose dans cet aménagement temporaire est plutôt dérangeant. Il se compose de deux voies à sens unique de chaque côté de la chaussée, débutant au niveau de Longchang et se terminant à Boulogne. Le problème de cet agencement est qu’il complique l’entrée et la sortie des cyclistes du côté Seine. Idéalement, une piste bidirectionnelle aurait sa place ici. Bien que je ne sois généralement pas favorable aux pistes bidirectionnelles en milieu urbain, elles ont parfaitement leur utilité le long des grands itinéraires comme ici, et leur aménagement présenterait plusieurs avantages dans cette configuration.
En raison d’une emprise moindre, elle pourrait être prolongée jusqu’à Boulogne. Cependant, un point à régler serait le déplacement des stationnements de l’autre côté de la chaussée pour les repositionner et ainsi éviter les conflits entre les usagers. Ces stationnements sont principalement destinés aux résidents prioritaires de péniches, d’autant plus que des parkings sont déjà disponibles dans les rues adjacentes pour les résidents et les visiteurs.
Cette piste bidirectionnelle faciliterait également les déplacements sur de courtes distances pour les personnes venant de ces zones. Actuellement, il est nécessaire de traverser la départementale, mais franchement, je pense que les gens préféreraient faire un détour à cet endroit.
On retrouve d’ailleurs cet exemple au niveau de la Bibliothèque François Mitterrand ou sur les bords de la Seine, où la piste est du bon côté.
Et cette configuration permettra également d’éviter ce genre de problème, où il faut emprunter un toboggan pour sortir et rejoindre le pont, oui oui avant la piste cyclable traverse ici !
TRAVERSÉE DU PONT
Lorsque vous approchez d’un côté, il y a une piste cyclable, et de l’autre, à ma droite un trottoir. Cependant, en venant de là, il est impossible d’emprunter la piste cyclable. Si vous souhaitez tout de même le faire, vous devrez le traverser à pied. Une fois de l’autre côté du pont, c’est un vrai labyrinthe, sans aménagement cyclable.
À première vue, des travaux semblent être prévus ici, mais ils ont oublié de créer une connexion cyclable de ce côté, et le long des quais de Seine également.
L’idéal sur ce pont serait donc de mettre en place des itinéraires cyclables des deux côtés, idéalement des pistes bidirectionnelles, pour éviter une traversée et réduire les points de conflit. Dans cette optique, cela ressemblerait à ceci. Une fois revenu en zone urbaine, on se retrouve avec des pistes à sens unique de chaque côté.
Le problème avec les ponts, c’est qu’il est très difficile d’y trouver des alternatives. Le pont le plus proche est à 1,35 km, le pont de Sèvres, mais il est impossible de le rejoindre du côté rive gauche car il n’y a pas de piste cyclable. Il faudrait passer par le parc, et de toute façon, une fois sur le pont, le cauchemar continue.
https://twitter.com/EmmanuelSPV/status/1732397960284037320/photo/1
PONT DE SÈVRES
J’ai testé de traverser le pont de Sèvres de manière sécurisée. Lorsque vous arrivez de Boulogne jusqu’à Sèvres, la piste se trouve en face,c’est le même problème pour la rejoindre, il faut faire un petit détour. mais fois que vous l’avez atteint, vous n’êtes pas à bout de votre peine car après seulement quelques mètres de la traverser vous devez recommencer à marcher, car il n’y a pas de liaison !
Face à ses situations, de nombreux cyclistes perdent toute illusion et se retrouvent à rouler sur le trottoir parmi les piétons. C’est une solution idéal pour personne mais c’est la seul option qui permet d’offrir un minimum de sécurité, et si vous devez le faire à vélo idéalement descendez de votre monture ou roulez au pas car ca reste illégale meme si la ville de boulogne a pour habitude de mettre les piste sur le trottoire.
Ce sont les piétons qui en pâtissent, car cette cohabitation contrainte limite l’espace qu’ils avaient déjà et dans certain cas meme ils sont invités à ne pas utiliser une partie du pont, car une piste prend déja toute la place, alors qu’encore une fois il y a 6 voies de circulation au milieu.
Ici aussi, il serait possible de réserver des voies pour y installer des aménagements cyclables. D’ailleurs, c’est ce qui avait été mis en place pendant le Covid, mais depuis, les cyclistes ont été laissés à leur sort et doivent se débrouiller.
PIÉTON
Et cela sans parler des piétons sur le pont de Sèvres. comme vous l’avez vu dans l’extrait , j’ai dû traverser cette station de bus, et il s’avère que pour les piétons qui souhaitent y accéder ou en sortir ils doivent faire un long détour, encourageant ainsi beaucoup d’entre eux à traverser au milieu de la chaussée, créant ce genre de situations.
Plusieur accident mortel on déjà sur se boulevard ci, la mairie n’a pas régis malgré les signalement des association et sujet couvert par Le Parisien qui a d’ailleur renommé ce boulevard en boulevard de la mort
LES ACCÈS
Et cela concerne finalement tous les accès tout autour de Boulogne-Billancourt. Chaque point rencontre son lot de difficultés.
Au niveau du périphérique on a ca :
Sur le pont pont d’Issy J’ai réalisé un sujet complet avec le Parisien , où de plus en plus de cyclistes passent car il y a, côté rive gauche, une belle piste bidirectionnelle qui a fait son apparition, cette fois du bon côté de la chaussée, mais pas du côté de Paris.
Où elle s’arrête net, encore une fois, à la frontière avec Boulogne, et où certains cyclistes continuent même en ligne droite ici.
Et pour les pont c’est la même chose les connexion ne sont pas assuré
En analysant l’ensemble de ses accès de Boulogne-Billancourt, la question se pose légitimement de savoir si cette responsabilité de ses aménagements doit uniquement reposer sur les villes, dont certaines montrent leur incompétence.
Il pourrait être plus judicieux de remettre aux départements sur certains axes ces réalisations permettant ainsi de mettre en place des continuités efficaces, évitant ainsi les ruptures complètes d’une ville à l’autre.
Les carrefours et les ponts devraient être les priorités en termes d’aménagement. Un exemple concret est le carrefour Pompadour à Créteil sur lequel j’avais réalisé une vidéo, l’intersection a été sécurisée avant les itinéraires, pour protéger les cycliste la ou c’est le plus dangereux, pour le l’espère par la suite connecter cette intersection.
Espérons qu’il ne soit pas nécessaire d’attendre une nouvelle pandémie pour que de nouveaux aménagements cyclables apparaissent. Le département ou la région doivent agir afin que les déplacements à vélo soient considérés comme un mode de transport à part entière et dispose enfin de ses aménagements dédiés.
J’espère que vous avez aimé ce sujet sur ces ruptures cyclables. Si vous avez des questions, suggestions, la section commentaire est là pour ça. Je prends toujours le temps de lire tous vos messages et d’y répondre. Merci à ceux qui soutiennent financièrement mon travail sur les différentes plateformes de dons que vous trouverez en inscription. Et merci également à tous les relecteurs qui m’aident à vous offrir ces vidéos sans fautes. Il est temps de vous dire au revoir pour de prochaines vidéos et bonne route.