Vélorues : Une Révolution dans nos villes !

Bonjour tout le monde, vous avez peut-être croisé ou entendu parlé de cet étrange marquage et panneau indiquant une vélorue. Cette signalisation reste largement incomprise et mal réalisée. Je vais prendre le temps de vous présenter plus en profondeur ce concept d’aménagement qui pourrait bien révolutionner nos villes et notre façon de se déplacer. 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Rue_cyclable

Bon alors c’est quoi un vélorue et où peut-on en voir ?

J’en ai croisé plusieurs à Paris, près de Rivoli, près de Nation, Place de Clichy, et la plus grande à ce jour est rue de Charenton. J’ai également pu en voir à Bordeaux et à Rennes. Elles existent également en Europe, aux Pays-Bas, en Belgique et en Allemagne.

Chaque pays a ses propres règles et définitions, mais dans les grandes lignes, c’est une rue où le vélo est prioritaire, les véhicules motorisés y sont donc autorisés mais en tant qu’invités. et le panneau néerlandais le résume très bien.

https://www.deepl.com/translator#nl/fr/fietsstraat%20%0Aauto%20te%20gast

Et si on devait la définir simplement, c’est comme une zone piétonne mais pour les vélos. Les cyclistes ont le droit de circuler dans les deux sens de circulation et au milieu de la chaussée. Mais vous allez me dire en quoi cet aménagement est différent d’une zone 30 ?

\2024-01-30DSC\live rue vélo

PRIORITÉ 

La grande différence ici, c’est la priorité accordée aux cyclistes, tant au niveau des intersections qu’au niveau local de circulation, et c’est là que cet aménagement prend tout son sens.

Par exemple, sur chaque intersection à Paris, on peut observer ce type de marquage de chaque côté de la circulation. Les automobilistes devront céder la priorité aux cyclistes qui circulent dans les deux sens.

On peut aussi observer que d’un coup cette  rue passe en sens interdit pour les véhicules motorisés, coupant ainsi  la possibilité de traverser de part et d’autre cette rue comme avant. 

Cela permet de couper le trafic de transit et diminuer le nombre de véhicules motorisés empruntant cet axe en le rendant moins intéressant, il ne peut pas être utilisé comme un raccourci.

Cela a aussi été l’occasion de redonner de l’espace aux piétons ici, en transformant ce rond-point en massif floral.

Pour réaliser ce type d’aménagement il faut donc repenser le plan local de circulation sans pour autant empêcher les rivrain d’accéder à leur domicile, aux livreurs d’accéder aux commerces et particuliers, aux professionnels d’intervenir, aux secours d’accéder à ces zones, aux personnes âgées, malades, les familles nombreuses de se déplacer et évidemment aux déménagement et transports d’armoire normande.

BINGO 

Bref, tous ceux qui ont absolument besoin de leur voiture pourront toujours accéder à cette zone, mais il n’y aura plus aucun intérêt à la traverser comme un raccourci.

Pour illustrer un peu l’idée, voici le principe très bien appliqué à côté de Nation sur la vélorue de Cour de Vincennes. L’itinéraire routier est coupé ici, obligeant à faire un détour si l’on souhaite continuer tout droit, limitant finalement tout l’intérêt de passer par ici. En revanche, les cyclistes peuvent continuer à passer grâce à ce que l’on appelle un filtre modal, qui peut être sous forme de portail, comme ici, ou de bac à fleurs ou de plot rétractable.

Et c’est ce premier travail qui permet la réalisation de cet aménagement : repenser le plan de circulation local afin de limiter le transit sur cet axe pour permettre de faire cohabiter les usagers et c’est indispensable.

Implémentation 

Un autre point important, comme je le disais en début de vidéo, c’est que les aménagements pour les vélos ne sont pas uniformes partout en France en termes de matérialisation et de fonctionnement, car ces dispositifs ne sont tout simplement pas définis dans le code de la route ! 

Et donc chaque ville fait donc à sa sauce !

À Paris, par exemple, il y a le système de diamants et de bandes latérales. Les bandes latérales poussent naturellement les usagers à rouler au centre de la chaussée en donnant l’impression que la voie a été réduite, ce qui limite également le risque de se faire dépasser. Les diamants sont là pour informer que les cyclistes doivent se replacer sur les extrémités de la chaussée car l’intersection n’est plus prioritaire ou est générée par un feu.

et ses voies a paris n’on pas été choisir par haseat elle sont sur les itinéraire du vélopolitaint réseau cyclable parisien 

À Bordeaux, finalement, c’est l’inverse de Paris au niveau du marquage, ce qui donne plutôt envie d’éviter de circuler au centre de la chaussée et sur les bords, mais c’est aussi parce que j’ai été en quelque sorte habitué au marquage parisien.

[G:\2024-03 BORDEAUX\2024-03-16\LIVE 1GX010897].

L’accès à cette rue se fait par un ralentisseur et une écluse à vélo pour indiquer la présence d’un sens contraire et la vélorue est également prioritaire sur les autres intersections. Comme à Paris, on peut également voir un sens interdit pour les véhicules motorisés coupant les itinéraires de transit.

À Rennes, j’ai pu voir ce système sur les routes hors milieu urbain sur un axe secondaire avec des séparateurs centraux avec une bande au milieu de la chaussée rugueuse qui fonctionne bien et donne envie de rouler au centre de la voie. Ha oui je suis aller a renne je vos prépra un sujet spécial sur cette ville ou j’ai pu voir plein de chose sympas abonnez vous pour ne pas louper le sujet ! sur place j’ai pu rouler avec des associations et abonnés et les témoignages que j’ai eus m’on permit de voir que cet aménagement fonctionai et que  les automobilistes hésitent même à dépasser ici.

Et ça aussi, c’est une idée reçue : il est possible de dépasser sur les vélorues en France tant que la distance d’1 mètre d’écartement avec le cycliste en ville et de 1,5 mètre hors milieu urbain est respectée. Cet aménagement n’interdit pas le dépassement car enore une fois il n’hésite pas dans le code de la route. 

Et aux Pays-Bas, c’est un espace partagé entre cyclistes et automobilistes et les automobilistes ont le droit de dépasser les cyclistes. Ces aménagements sont indiqués clairement par une différenciation de couleur et sont généralement plutôt courts. 

Pourquoi ça ne marche pas ?

Et pourquoi, dans certains cas, cet aménagement ne fonctionne pas ?

Le meilleur exemple que j’ai trouvé est sur la chaîne de Bentwind, un Belge circulant à Namur sur une rue vélo où il est interdit de doubler. Malgré cette règle, les automobilistes forcent le passage et tentent des dépassements, créant ainsi des conflits et des situations anxiogènes et dangereuses avec les cyclistes.

https://securotheque.wallonie.be/equipements/signalisation-c/verticale/de-police/f111-signaux-indication

Je me suis donc intéressé à cette rue, présente dans nombre de ses vidéos, pour essayer de comprendre pourquoi il y avait autant de frictions ici.

En prenant un peu de hauteur, on se rend compte que la rue est à double sens de circulation et ininterrompue sur toute sa longueur. Elle est donc utilisée comme un raccourci par de nombreux automobilistes au lieu d’être considérée comme une voie résidentielle avec uniquement du trafic local.

Pour pallier ce problème, la solution la plus simple pourrait être la mise en place de filtres modaux sur les intersections ici et là. Ils pourraient se matérialiser sous forme de potelets rétractables ou de bacs à fleurs bloquant ainsi le trafic motorisé et permettant aux cyclistes et aux piétons de traverser. La voie restant à double sens de circulation, il serait possible d’y aller et venir et de faire demi-tour sans que la rue ait à être fondamentalement modifiée.

Une autre solution serait une alternance de sens unique. Ce serait également l’occasion de revoir la largeur de la voie et de donner plus d’espace aux piétons et à la végétation en mettant par exemple une nouvelle rangée d’arbres.

Et en plus de ses précédents points, la mise en place de ralentisseurs tous les 100 mètres, mais ça dépend du plan d’urbanisme et de l’organisation des blocs, comme vu précédemment. La mise en place de ralentisseurs n’est pas systématiquement nécessaire si les voies sont courtes. 

Ces contraintes obligeraient les conducteurs à faire un détour par la nationale plutôt que de passer au plus court par cette zone.

Alors bien sûr, je n’excuse pas les comportements actuels des usagers dans cet aménagement. Je ne fais que présenter des solutions pour limiter au maximum ces frictions.

https://www.google.com/maps/search/namur+ipi+sport/@50.4552724,4.8620805,16z?entry=ttu

https://www.google.com/maps/dir/50.4579872,4.8668058/50.4440647,4.8626537/@50.4501861,4.8650906,15z/data=!4m2!4m1!3e0?entry=ttu

En conclusion

En conclusion, la mise en place de ses vélorues nécessite plus que de simples peintures et des panneaux. Il faut prendre le temps d’étudier le quartier dans son ensemble, en privilégiant idéalement un axe secondaire parallèle à une voie principale pour pouvoir l’adapter.

En modifiant le plan local d’urbanisme, les sens de circulation, ajouter des filtres modaux, des ralentisseurs et la signalisation permet de garantir un aménagement attractif et encourager les déplacements à vélo tout en assurant une meilleure cohabitation entre les usagers de la route et limitant le trafic de transit. 

car des application com waze vont toujours encourager a prendre les itinéraires les plus clourt

https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2024/04/28/comment-waze-a-transforme-leur-village-en-enfer-on-a-compte-jusqu-a-14-000-vehicules-par-jour_6230331_4497916.html

En France, malheureusement, il n’existe pas encore de définition formelle de la vélorue ni de réglementation ni de règle quant à sa mise en œuvre.

Ca peut s’expliquer par les contraintes à prendre en compte car il s’agit davantage d’un concept que d’une réglementation, tout comme les super blocs dont je parlais dans ce sujet et qui permet également de réduire le trafic de transit au niveau d’un quartier. 

Pourtant, cet aménagement représente le chaînon manquant des aménagements cyclables, ils permettent de déployer rapidement un réseau cyclable partout en France en transformant les quartiers en zones cyclables, développant ainsi le maillage cyclable de toute ville aussi bien urbanisé qu’en milieu hors urbain comme vu à renne.

C’est une solution encore peu ou mal utilisée possède un énorme potentiel, et j’espère que cette vidéo a permis de mieux comprendre cet aménagement et son intérêt.

Merci encore à Mathilde qui a financé cette vidéo et ce sujet via tipeee et merci pour votre soutien financier sur les plateforme de don qui me permette de réaliser ce travail.

Je tiens également à remercier Urbanisme Cyclable et l’article de Rivo Vasta pour leur travail de synthèse, qui ont été des sources précieuses pour cette vidéo. Vous retrouverez toutes les sources en description, et merci aux bénévoles relecture qui m’aident a vous offrire cette vidéo san faute, n’hésites pas a commenter liker vous abonner pour soutenir ce travail il est temps pour moi de vous dire a bientôt pour de prochaine vidéo et bonne route. 

https://www.isabelleetlevelo.fr/2020/09/14/les-velo-rues-un-dispositif-tres-utile-neglige-en-france